L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, s’est exprimé ce lundi sur la polémique autour d’une prétendue « dette cachée ». Invité de l’Atlantic Council, il a affirmé être « le premier surpris » par ces accusations qu’il qualifie de « non-sens ».

« Une dette publique, par définition, ne peut pas être dissimulée », a-t-il déclaré, rappelant qu’elle résulte toujours d’un engagement officiel entre un État et un bailleur, matérialisé par une convention financière soumise à l’avis de la Cour suprême.
Macky Sall a également souligné le rôle incontournable de la BCEAO dans la gestion des financements extérieurs : « La dette extérieure est libellée en devises. Lorsqu’elle arrive, elle transite par la BCEAO, qui la convertit en francs CFA avant de la reverser au gouvernement. Comment cela pourrait-il se faire à l’insu du FMI, de la Cour des comptes, de l’Assemblée nationale ou encore du ministère des Finances ? » s’est-il interrogé.
L’ancien chef de l’État a en outre défendu son bilan, mettant en avant l’accélération de l’électrification rurale, la modernisation des infrastructures et le développement de projets structurants. « J’ai choisi d’investir dans le développement avec la confiance des partenaires qui nous ont prêté de l’argent. Cet argent a servi à construire des routes, un TER moderne, des infrastructures jamais connues auparavant. Alors de quoi parle-t-on ? », a-t-il lancé.
Pour Macky Sall, l’essentiel reste clair : « Je veux comprendre ce qu’on nous reproche réellement. »