Un Atelier de Dialogue National Multipartite s’est tenu ce 25 novembre 2025 à Dakar, marquant une avancée significative dans l’engagement du Sénégal en faveur de la participation des jeunes dans les systèmes alimentaires urbains. L’événement a également servi de cadre au lancement officiel du premier “Chapitre National” Jeunesse du World Food Forum (WFF), une initiative portée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique visant à accompagner et intégrer davantage les jeunes dans les mécanismes de gouvernance des systèmes alimentaires, tout en stimulant leur accès à l’emploi. Financée par la FAO, l’initiative a rassemblé plusieurs partenaires clés tels que l’Université du Sine Saloum El-hâdji Ibrahima NIASS (USSEIN), l’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR) et ENDA ECOPOP, engagés pour dynamiser l’implication locale des jeunes dans les chaînes agroalimentaires.
Pour Abdoulaye CISSÉ, Directeur Exécutif d’ENDA ECOPOP, le message est clair : « Le Sénégal reconnaît que la jeunesse représente plus de 75 % de la population. L’objectif est de sensibiliser et mobiliser cette jeunesse pour qu’elle saisisse les enjeux et les opportunités liés au potentiel agricole, identifié comme un levier majeur pour développer le secteur. »
L’un des résultats phares de l’atelier est la mise en place d’un Observatoire, présenté comme un outil fédérateur et innovant au service de la participation des jeunes.
Selon Abdoulaye CISSÉ, si la production agricole est déjà importante, le manque de valeur ajoutée dans les territoires demeure un défi. Les jeunes entrepreneurs s’y intéressent de plus en plus, mais nécessitent un accompagnement soutenu pour transformer le potentiel existant.
L’atelier a permis de faire le lien entre les initiatives locales et les ambitions nationales, notamment à travers la participation au Chapitre National Jeunesse du WFF. Grâce à l’appui technique de la FAO, les jeunes sont mieux préparés pour comprendre les politiques publiques, participer aux débats et influencer les orientations stratégiques.
Pour Elhadji FAYE, Directeur Général de l’ANCAR : « L’État porte de nombreuses initiatives souvent dispersées dans plusieurs ministères. L’ANCAR travaille à faire descendre l’information au niveau local, notamment sur l’emploi des jeunes et sur les services dont les populations peuvent bénéficier. »
En conclusion, les participants ont souligné que ces cadres de concertation sont essentiels pour mobiliser la jeunesse, renforcer sa participation à la gouvernance des systèmes alimentaires et lui permettre de mieux s’ouvrir au monde afin de comprendre les enjeux globaux. Cet atelier marque ainsi une étape clé dans l’effort national pour intégrer durablement les jeunes au cœur des politiques alimentaires, en leur offrant des outils, des espaces de prise de parole et des opportunités d’action concrète.

