La Non-Violence : « Une Voie d’Espérance en Casamance… » (Abbé Camille Joseph Gomis)

L’abbé Camille Joseph Gomis, vicaire de la paroisse Notre-Dame à Ziguinchor et président fondateur de l’ONG Génération Non-Violente, incarne un engagement inébranlable en faveur de la paix et de la non-violence en Casamance. Depuis 1999, son organisation œuvre sans relâche pour promouvoir une culture pacifique parmi la jeunesse sénégalaise, proposant une alternative constructive à la violence qui a longtemps fragilisé cette région.

En plus de ses responsabilités paroissiales, l’abbé Gomis est également responsable de la Commission Justice et Paix de la Conférence des évêques de la province de Dakar. Ce double rôle lui permet d’articuler son action de terrain avec une vision plus large au sein de l’Église catholique du Sénégal. Il s’emploie notamment à sensibiliser les jeunes à l’importance de gérer les conflits de manière pacifique.

« Le conflit est normal, naturel et neutre », souligne-t-il, insistant sur la possibilité de résoudre les différends sans recourir à la violence. Cette approche revêt une importance particulière en Casamance, où les tensions communautaires ont laissé de profondes cicatrices.

Lors d’une récente rencontre à Ziguinchor, un représentant du gouverneur a affirmé qu’il est tout à fait possible de résoudre les problèmes sans violence. L’abbé Gomis s’est appuyé sur l’exemple des Basques, qui ont choisi la voie de la paix après des années de souffrances, comme une source d’inspiration pour les Sénégalais aspirant à la sérénité.

L’héritage de Nelson Mandela, qui privilégiait la réconciliation à la vengeance, renforce cette démarche. « La non-violence ne signifie pas passivité », prévient l’abbé Gomis. Elle suppose une affirmation claire de son désaccord face à l’injustice, tout en favorisant un dialogue constructif.

Cet appel à la non-violence résonne fortement en Casamance, invitant les populations à envisager un avenir où la paix remplacerait le cycle tragique de violence qui perdure depuis plus de quarante ans. L’engagement de l’abbé Gomis et de son ONG offre ainsi une véritable lueur d’espoir sur le chemin de la réconciliation collective.

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