
Le décret 2012-1276 relatif à la création des IA et des IEF, stipule dans son rapport de présentation que le domaine d’intervention de ces dernières « n’est plus départemental mais une circonscription délimitée selon des domaines techniques d’intervention. » Ceci dans le but « de tenir compte des impératifs de performances et de services aux usagers ».
A titre d’exemples récents les IEF de Diofior et Pété naquirent des flancs respectifs de celles de Fatick et Podor alors que la région de Dakar compte maintenant 3 IA celle de Pikine Guédiawaye, celle de Rufisque et celle de Dakar …
Aujourd’hui, l’élargissement de l’accès et son corollaire l’augmentation du nombre d’établissements scolaires dus àl’évolution de la population ont considérablement modifié la carte scolaire. D’où la nécessité d’envisager la création de nouvelles entités pour plus d’opérationnalité.
En effet, le constat est que, plus les écoles et établissements polarisés sont importantes et/ ou l’espace géographique vaste, moins l’efficacité du contrôle encadrement est avérée. De même, le fait d’affecter plus de corps de contrôle dans ces structures n’a qu’un faible impact sur les résultats au vu du déficit des moyens logistiques, de la centralisation des ressources allouées de manière générale ou de l’éloignement de certaines localités par rapport aux chef- lieu.
Les autorités pourraient donc envisager l’étude de propositions telles que :
– l’érection de l’académie de Mbour avec 3 IEF ;
– la scission d’IEF comme Tambacounda, Tivaouane, Vélingara voir Thiès département.
En plus de cela l’opérationnalité des districts, vieux serpent de mer, par l’octroi d’une marge de manœuvre plus accrue aux districts pédagogiques et donc aux inspecteurs chefs de districts (ICD) est à réaliser. Des exemples, trop peu nombreux hélas, (comme ceux de Dagana) sont à capitaliser et modéliser.
Cette absence de cohérence a transparu même lors des dernières augmentations salariales : les directeurs et principaux ont été considérés comme fonctions dirigeantes alors que les ICD qui sont leur supérieur direct ne sont pas considérés comme telles car relevant d’une IEF.
Ces réaménagements au niveau déconcentré pourraient accompagner celles portant sur l’organigramme du ministère de tutelle. Différentes propositions auraient été faites en ce sens mais sans suite.
Revoir les organigrammes pour plus de réactivité, reformer et adapter les structures aux besoins actuels du terrain demeure sous cet angle un impératif.
F.M.