La commune de Gamadj Saré, dans le département de Podor, a lancé ce samedi, à Dianel, un vaste programme de réhabilitation et de réalisation de pare-feux.
L’initiative, portée par la mairie de Gamadj Saré, vise à préserver le tapis herbacé indispensable à l’alimentation du cheptel et à la durabilité des ressources pastorales locales.

La cérémonie officielle de lancement s’est déroulée sous la présidence du sous-préfet de Gamadj Saré, Mamadou Sy, en présence du maire, Harouna Galo Ba, et du chef du secteur des Eaux et Forêts de Podor, lieutenant Mamadou Fall Diallo.
De nombreux chefs de village, notables et responsables d’organisations d’éleveurs de la collectivité territoriale ont également pris part à l’événement.
Rappelant que la protection de l’environnement est une compétence transférée par l’État aux Collectivités territoriales dans le cadre de la décentralisation, le maire Harouna Galo Ba a souligné la responsabilité des élus locaux dans la gestion durable des ressources naturelles. « Nous sommes interpellés et devons prendre nos responsabilités pour la sauvegarde de ce patrimoine si précieux en zone d’élevage », a-t-il déclaré.
Le maire a précisé que la commune a sollicité et obtenu du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, M. Mabouba Diagne, un engin “grader” destiné à l’exécution du programme. « Pendant quarante jours, l’engin sera mobilisé sur le terrain pour réhabiliter les pare-feux selon le tracé validé en concertation avec les services des Eaux et Forêts. Chaque pare-feu aura une largeur de 20 mètres », s’est félicité M. Ba.

Sensibiliser pour prévenir les feux de brousse
Le maire a également insisté sur la sensibilisation communautaire, invitant tous les acteurs à s’impliquer dans la prévention des feux de brousse : « Les chefs de village, chefs religieux et leaders des organisations pastorales doivent jouer un rôle central dans la sensibilisation des populations afin d’adopter des comportements responsables », a-t-il plaidé. Et d’ajouter : « Si les pâturages brûlent, ce sont les cheptels qui en souffrent en premier, et avec eux, les ménages pastoraux. Protéger notre environnement, c’est aussi assurer le développement durable de nos communautés. »

