La crise qui secoue le CUSEMS a connu une spectaculaire escalade avec la tentative de l’ancien secrétaire général, Ndongo Sarr, d’organiser un congrès parallèle au Magic Land. Cette manœuvre a été qualifiée par plusieurs observateurs de « véritable coup de force syndical ».

Avant même que le juge des référés ne suspende le congrès convoqué par ses soins, Ndongo Sarr avait lancé des convocations sélectives à des proches collaborateurs, excluant massivement certains électeurs. Parmi les 264 délégués, 68 ont été purement et simplement écartés, dont 7 membres du directoire (notamment le candidat Aliou Diouf) et des représentants de Fatick, Mbour, Thiès et Goudiry. Résultat : le congrès voulu par Ndongo Sarr ne devait compter que 196 participants.

Face à cette exclusion massive, la majorité des membres du Conseil syndical national a organisé un congrès légitime le 29 septembre, dans le strict respect des règles. Ni l’autorité administrative ni le juge des référés n’ont pu contester sa tenue.

Au terme du scrutin, Aliou Diouf a été largement élu avec 168 voix, tandis que Amadou Ba obtenait 96 suffrages. Le résultat inclut les votes des 68 délégués initialement écartés par Ndongo Sarr, ainsi que 100 votes des délégués convoqués par ce dernier.

Cette séquence démontre l’ampleur de la stratégie de Ndongo Sarr, qui misait sur une réduction du corps électoral pour inverser les équilibres. Mais l’arrêt du juge et la mobilisation de la majorité syndicale ont empêché ce plan, consacrant ainsi la victoire légitime d’Aliou Diouf à la tête du CUSEMS.

Babou Diouf, secrétaire national chargé des revendications du CUSEMS, souligne que cette issue confirme le respect des règles internes et la légitimité du nouveau leadership.