La fermeture définitive de toutes les usines de farine et d’huile de poisson reste toujours une préoccupation majeure pour les organisations des professionnels de la mer. En effet, les membres de la coalition nationale contre l’implantation des usines de farine et d’huile de poissons ont soumis, ce jeudi 24 septembre 2024 un mémorandum au ministre responsable de la pêche afin d’attirer l’attention des nouvelles autorités sur le danger de ces installations nuisibles à leurs yeux.
Selon leurs argumentaires, ces investissements sont nuisibles pour le secteur de la pêche. « Ils entraînent des problèmes de pollution de l’environnement et la dégradation du cadre de vie des populations, mettant ainsi en péril des milliers d’emplois et la sécurité alimentaire de milliers de personnes jeunes et des mères et pères de famille Sénégalaise », a déploré Mamadou Sarr, coordonnateur nationale de ladite coalition.
Ainsi, les contestataires de l’implantation des usines de farine et d’huile de poisson demandent à l’État du Sénégal : d’appliquer les recommandations issues des concertations sur la problématique des usines de farine et d’huile de poisson tenues le 23 Octobre 2019 et de geler toutes nouvelles implantation d’usine de farine et d’huile de poisson au Sénégal à travers un arrêté ministériel; La coalition nationale contre l’implantation des usines de farine et d’huile de poissons demande aussi aux autorités de fermer toutes les usines de Farine et d’Huile de Poisson ouvertes après ces concertations (usine de Cayar et usine de Sandiara) de même que toutes les usines Farine et d’Huile de Poisson qui polluent l’environnement.
Ces acteurs de la pêche artisanale demandent également au nouveau régime l’interdiction de l’utilisation de poisson frais propre à la consommation humaine dans la fabrication de farine et d’huile de poisson. « Protéger les métiers des femmes transformatrices en signant le décret de reconnaissance des métiers de la transformation artisanale des produits halieutiques ; Adapter la capacité des usines de Farine et d’Huile de Poisson à la production de déchets et de rebuts de poissons », ont-ils sollicité dans leur mémorandum. Il a été aussi recommandé à l’État du Sénégal de prendre des mesures de gestion durable des ressources halieutiques régionales, en particulier pour l’exploitation des stocks partagés tels que les petits pélagiques, pour le bénéfice des communautés de pêche, des populations du Sénégal et de la sous-région ; d’appuyer les projets de valorisation des produits transformés pour faciliter leur introduction dans le marché international. « Moderniser les aires de transformation artisanale avec des équipements et des systèmes de fabrication adaptés ; Lutter contre toute forme de pêche Illicite Non réglementée et Non déclarée (INN) », a demandé aux autorités compétentes la coalition nationale contre l’implantation des usines de farine et d’huile de poissons.